[CORSE NET INFOS] CCI de Corse : perspectives d’avenir immédiates plutôt défavorables pour l’économie insulaire

[CORSE NET INFOS] CCI de Corse : perspectives d’avenir immédiates plutôt défavorables pour l’économie insulaire

La chambre de commerce et d’industrie de Corse s’est réunie en assemblée générale extraordinaire ce jeudi matin dans ses locaux bastiais pour faire un second bilan d’étape depuis son avènement au début de l’année.

Au-delà du traitement de dossiers et de questions d’organisation – car il s’agit d’être rapidement opérationnel – Jean Dominici et les élus consulaires, en présence de Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif, ont évoqué les chantiers et enjeux économiques de la Corse qui sont, à la fois, nombreux et importants alors que les perspectives d’avenir immédiates sont “plutôt défavorables” en raison de crises à répétition : tempêtes, incendies, blocus maritime et aujourd’hui coronavirus, qui se développe au Nord de l’Italie …

“Le chemin parcouru en quelques semaines par nos équipes, nos directions, nos services et nos collaborateurs, le chemin de construction de notre CCI de Corse que beaucoup voyaient chaotique, semé d’embûches et incertain, et bien je vais vous rassurer : il a été comme nous le redoutions. Un chemin rempli de problèmes. Mais en face de chaque problème, nos équipes ont mis une solution, elles ont mis leur travail et devant toutes les questions, et surtout les plus difficiles, elles ont, sans relâche, amené des réponses et des bonnes réponses.”
C’est de la sorte que Jean Dominici, président de la CCI de Corse a résumé le travail, considérable, accompli par l’ensemble du personnel de l’assemblée consulaire afin qu’elle ne dévie pas de ce chemin qu’elle a si bien emprunté depuis son évènement au début de l’année.

Un chemin qui passe par la mission confiée à Paul Marcaggi, président de la CCI locale d’Ajaccio et de la Corse-du-Sud “pour organiser la définition et la mise en œuvre d’un plan de revitalisation audacieux et innovant au bénéfice du commerce de proximité du centre-ville d’Ajaccio”.
Et que conforte l’attribution au cabinet Ernest and Young le marché d’étude  sur le rapprochement des réseaux consulaires  vers la Collectivité de Corse dont Jean Dominici n’a pas manqué de souligner l’écoute mais auprès de laquelle il n’a pas davantage manqué de faire part de “ses inquiétudes sur le renouvellement des concessions qui expirent à la fin de cette année”

Mais le président de la CCI de Corse l’a rappelé : une méthode et des rendez-vous ont été pris pour corriger cette situation à la faveur d’un avenant dont l’admissibilité  sera testée par la CdC auprès du contrôle de légalité. Cependant ainsi que l’a affirmé Jean Dominici “la confiance et le respect sont bien installés” de part et d’autre “et le plan de charges et de travail peuvent être envisagés et déroulés sous les meilleurs auspices” à l’exemple de l’appontement Saint-Joseph d’Ajaccio,  dont l’évolution du dossier “sera le meilleur curseur de cette volonté commune de normaliser positivement l’ensemble des relations” entre la CCI de Corse et la Collectivité. Une double démarche qui a été entendue un peu plus tard par Gilles Simeoni, qui sous réserve de ce même contrôle de légalité, a rejoint Jean Dominici sur ces divers points.

“Perspectives défavorables”

Quant aux perspectives d’avenir immédiates, elles sont “plutôt défavorables” selon Jean Dominici, la faute à ces crises à répétition : tempêtes, incendies, blocus maritime et aujourd’hui le coronavirus, qui se développe au Nord de l’Italie, viennent assombrir les horizons économiques corses.

Et, après une mauvaise saison touristique en 2019, l’amoncellement de tous ces facteurs risque d’impacter encore plus négativement que prévu la saison 2020. Dès lors, un point de mesures, avec le concours de l’agence du tourisme et de l’office des transports, est à “mettre rapidement en œuvre sera nécessaire pour endiguer le cycle de récession amorcé l’an dernier et qui se renforce singulièrement cette année.”

Mais il est un “point noir” que le président de la CCI de Corse a du mal à concevoir : la raréfaction de l’offre supplémentaire sur la ligne aérienne Orly-Figari pour le prochain programme d’été. Il se situe en dessous du nombre de passagers transportés les années précédentes, loin des 70 000 sièges escomptés.
Inacceptable” pour Jean Dominici qui a affirmé attendre “une réaction forte d’Air-France et Air-Corsica” sans quoi “nous serions amenés à prendre des positions plus fermes pour nous opposer à leurs anticipations malthusiennes”.

CHARLES MONTI

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