[Boursorama] Coronavirus : un plan de 2,5 milliards d’euros pour sauver la Corse

[Boursorama] Coronavirus : un plan de 2,5 milliards d’euros pour sauver la Corse

En raison de la crise sanitaire, qui touche fortement le secteur du tourisme, la Corse pourrait perdre jusqu’à 6.000 emplois. La chambre de commerce et d’industrie propose au gouvernement un plan de relance de 2,5 milliards d’euros sur cinq ans.


L’île de beauté est menacée par les conséquences économiques de la crise sanitaire. La Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Corse propose au gouvernement un plan de relance de l’économie insulaire de 2,5 milliards d’euros sur cinq ans, avertissant que jusqu’à 6.000 emplois sont menacés sur l’île en raison de l’épidémie de Covid-19.
Forte de 340.000 habitants, “la Corse a été la région la plus impactée par la crise”, assure la CCI, estimant que sur les 6.000 emplois menacés, 3.000 le sont “sur les six prochains mois” notamment dans le tourisme.
Or, ce secteur compte “entre 8.000 et 11.000 emplois à l’année” et pèse “24% du Produit intérieur brut” de l’île “hors activité de transport”, poursuit-elle.

Allongement de l’activité touristique

Dans un document de 108 pages, rendu public lundi et transmis au ministre de l’Economie Bruno Le Maire et à la ministre de la Cohésion des Territoires Jacqueline Gourault, la CCI distingue deux phases dans ce plan de redémarrage économique.
La première, de juillet 2020 à avril 2021, doit accompagner la reprise d’activité économique post-Covid-19 et la seconde, de septembre 2020 à 2025, doit permettre de “construire un modèle économique corse résilient, générateur d’emplois et d’activités”.
La première phase comporte 12 mesures dont six prioritaires pour un budget total de 540 millions d’euros avec notamment des mesures pour favoriser “l’allongement de l’activité touristique 2020 pour rattraper une partie des pertes financières liées à la période de confinement”.
La seconde comporte 58 mesures dont 16 prioritaires pour un budget de deux milliards d’euros avec notamment un soutien à l’innovation, le développement de filières touristique durable, des industries culturelles et créatives et du nautisme.
Elle prévoit aussi la création d’une filière “gestion de l’eau” ou la transformation de la gestion des déchets et de l’économie circulaire en un “levier pour la préservation de l’environnement”.

Financements nationaux et européens

Ce plan, qui se veut financé par des fonds nationaux et européens, est basé sur une enquête du cabinet Ernst & Young auprès de 1.746 entreprises corses.
Appelant Bruno Le Maire à “engager rapidement” un travail de concertation, le président de la CCI, Jean Dominici estime que “l’économie de la Corse ne pourra se passer ni du soutien spécifique qu’elle mérite, ni de cette réforme qu’elle ambitionne”.

Boursorama, 10/08/20

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