[Le Parisien] Corse : un plan de relance de 2,5 milliards d’euros sur la table

[Le Parisien] Corse : un plan de relance de 2,5 milliards d’euros sur la table

« La Corse a été la région la plus impactée par la crise du Covid-19 », assure la Chambre de commerce et d’industrie régionale, qui a transmis sa proposition au gouvernement.


Alors que près de 6000 emplois seraient menacés sur l’île en raison de l’épidémie de Covid-19, la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Corse a proposé au gouvernement un plan de relance à hauteur de 2,5 milliards d’euros.

Le montant et l’architecture de ce dispositif ont été dévoilés ce lundi dans un rapport transmis au ministre de l’Economie Bruno Le Maire et à la ministre de la Cohésion des Territoires Jacqueline Gourault. Un travail de concertation doit être « engagé rapidement », a déclaré le président de la CCI, Jean Dominici, qui estime que « l’économie de la Corse ne pourra se passer ni du soutien spécifique qu’elle mérite, ni de cette réforme qu’elle ambitionne ».

Sauvetage puis réformes structurelles

Ce plan se décompose en deux parties. Une première phase, de juillet 2020 à avril 2021, doit accompagner la reprise d’activité économique post-Covid-19. Elle comporte 12 mesures dont six prioritaires pour un budget total de 540 millions d’euros avec notamment des mesures pour favoriser « l’allongement de l’activité touristique 2020 pour rattraper une partie des pertes financières liées à la période de confinement ».
Forte de 340 000 habitants, « la Corse a été la région la plus impactée par la crise », assure la CCI, estimant que sur les 6000 emplois menacés, 3000 le sont « sur les six prochains mois » notamment dans le tourisme. Or, ce secteur compte « entre 8000 et 11000 emplois à l’année » et pèse un quart du produit intérieur brut de l’île « hors activité de transport », poursuit-elle.
La seconde étape du plan concerne comporte 58 mesures dont 16 prioritaires avec notamment un soutien à l’innovation, le développement de filières touristique durable, des industries culturelles et créatives et du nautisme. Elle prévoit aussi la création d’une filière « gestion de l’eau » ou la transformation de la gestion des déchets et de l’économie circulaire en un « levier pour la préservation de l’environnement ».
Ce plan, qui se veut financé par des fonds nationaux et européens, est basé sur une enquête du cabinet Ernst & Young auprès de 1746 entreprises corses.

Le Parisien – 10/08/20

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