La Lettre | Création d’un groupe “interconsulaire” – partie 1

La Lettre | Création d’un groupe “interconsulaire” – partie 1

CCI et CMA : l’union fait la formation ! 

Le protocole de rapprochement entre la CCI de Corse et la Chambre de Métiers et de l’Artisanat permettra de constituer une « task force » dynamique et innovante sur la formation régionale.

C’est le moment ou jamais ! La crise économique et sanitaire sans précédent contre laquelle les deux organismes ont fait cause commune, la jonction des réseaux consulaires d’un même territoire encouragée par la loi « Pacte » (la bien nommée), les missions partagées et la perspective d’une fusion dans le coeur du réacteur de la Collectivité de Corse, clé de voûte de la formation professionnelle, sans oublier les négociations désormais réactivées avec le gouvernement sur la base d’une évolution institutionnelle : rien ne manque au tableau pour voir se concrétiser une alliance stratégique forte et efficace entre la CCI de Corse et la Chambre de Métiers et de l’Artisanat pour créer une nouvelle entité régionale dévolue à la formation professionnelle et apporter la pierre angulaire au nouveau modèle économique qui se profile à l’horizon.

BÂTIR UN NOUVEL ENVIRONNEMENT POUR LA FORMATION

La création de ce groupe inter-consulaire, géré par les entreprises, va donner de la visibilité et de la pérennité à la formation des jeunes et des salariés dans toutes les filières qui caractérisent l’identité de la Corse et constitue une promesse d’avenir. Un tournant et un défi majeurs. C’est aussi une exigence pour une région qui subit les crises successives de plein fouet, où les PME et les TPE sont les plus impactées du pays, où tous les secteurs d’activités sont en perte de vitesse. Et si la Collectivité de Corse possède une capacité d’investissement importante dans ce domaine, l’engagement des chambres consulaires est primordial dans le déploiement de missions propres à donner à la formation un nouvel élan au service des entreprises et de l’emploi.

Au moment où l’économie mondiale s’apprête – il faut croiser les doigts – à surmonter la crise sanitaire qui l’a ralentie considérablement, au moment où le mouvement sans retour s’accélère vers les mutations numériques et écologiques, la Corse ne doit pas rater ce train déjà lancé à pleine vitesse pour oeuvrer à l’élévation du niveau général des qualifications dans toutes les filières, les filières traditionnelles qui évoluent avec leur temps, les filières qui se dessinent dans le paysage économique du XXIe siècle et même les filières qu’il nous faut inventer pour aspirer à ce statut de « tête de pont » national.

Dans le contexte difficile auquel les organismes consulaires sont confrontés, financements en baisse, marchés traditionnels saturés, concurrence privée intense, etc., CCI et CMA ont pour projet commun de construire un nouvel environnement. Comment s’y prendre ? Notamment en créant les conditions d’un partenariat avec les autres acteurs institutionnels de la formation (AFPA, Université, Éducation nationale), en se mettant à la page des nouvelles modalités pédagogiques (formation à distance, apprentissage digital…) mais aussi en hissant toujours plus haut la barre de l’excellence pour le corps professoral, les infrastructures d’accueil et la technologie. Autant d’objectifs dévolus à cette nouvelle entité bicéphale et à ses deux outils phares de la formation, « CCI Formation Corsica » et « Amparà ». En un mot, faire bloc pour se prévaloir du meilleur en termes de nombre et de diversité des formations, de qualité et de qualifications, de ressources humaines et logistiques. Et mettre le cap sur la seule destination qui vaille : l’essor économique et l’emploi durables.

L’alliance en chiffres

5 | Le nombre de campus pour une forte implantation territoriale : Ajaccio (2), Borgo, Porto-Vecchio, Propriano.

4 500 | Le nombre potentiel d’apprenants (1 000 apprentis et 3 500 salariés et demandeurs d’emploi).

11 | En millions d’euros, le budget prévisionnel de l’apprentissage.

285 | Les ressources humaines : 120 salariés (60% sont des enseignants permanents), 75 vacataires, 90 prestataires.

12 | Le nombre de filières retenues. Trois catégories : 

  •  les « filières-clés » (commerce et services de proximité, tourisme, BTP, transports et logistique) 
  • les « filières souveraines » (santé et silver économie, développement durable, agriculture et agroalimentaire) 
  • les « filières d’avenir » (industries culturelles, numérique, aéronautique, nautisme, cosmétique).

Jean Dominici

« Il faut à la Corse un pôle de formation performant, qui propose l’excellence à ses jeunes, qui apporte une réponse adaptée aux besoins de nos entreprises, qui les accompagne dans les défis de demain et anticipe leurs mutations. En créant une synergie, en mutualisant nos forces et nos champs d’expertises, nous allons devenir un des pivots incontournables de la formation »

Jean-Charles Martinelli

« L’entente de nos deux chambres ne date pas d’hier. On ne la retrouve pas ailleurs. Elle est un gage de réussite pour cette alliance au service de nos ressortissants mais aussi de celles et ceux qui sont appelés à bâtir l’économie corse de demain. Elle donne aussi de la visibilité et de la cohérence à notre futur rattachement à la Collectivité de Corse »

 

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ARTICLE PARU DANS L’ÉDITION N°23 (Juillet-Août 2022) DE LA LETTRE – CCI DE CORSE

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