[CORSE-MATIN] L’avenir de l’aéroport placé sous le signe du comité consultatif

[CORSE-MATIN] L’avenir de l’aéroport placé sous le signe du comité consultatif

Vers un développement de l’aéroport de Bastia-Poretta ancré en faveur de l’écologie. Le maître mot du comité consultatif de développement (CDD), tout récemment installé et présidé par Michel lenco pour trois ans, s’inscrit dans un contexte international.

À l’occasion d’une réunion, hier, dans les salons de l’aéroport, les différents acteurs de ce comité ont fait un point sur les projets à venir. Un CDD va être installé dans chacun des quatre aéroports de l’île.

À Bastia, les élus consulaires et les socioprofessionnels vont se concerter sur les différentes thématiques aéroportuaires mais aussi économiques et touristiques afin de poser les orientations pour un « développement pérenne et vertueux ».

Huit élus consulaires, huit représentants des intercommunalités de la région et huit représentants de la société civile composent le comité. « Nous voulons nous ancrer dans le développement économique de l’île », précise Pierre François Novella, directeur de l’aéroport Bastia-Poretta. Il faut créer une synergie de développement. L’aéroport est un poumon. Je pense à l’ouverture de lignes entre Bastia et Rome pour connecter l’Italie sur d’autres projets. La construction d’un nouveau terminal pour un coût de 35 millions d’euros va créer 500 emplois directs et indirects. Nous voulons réaliser un ouvrage à haute qualité environnementale avec un couplage entre le photovoltaïque et l’hydrogène. Ce volet écologique va coûter sept millions d’euros supplémentaires. Le but reste aussi de s’effacer aux heures de pointe pour ne pas surcharger le réseau EDF. Tout ce projet s’inscrit aussi dans la volonté de décarboniser nos activités. »

Le comité va également appuyer la démarche d’Air Corsica qui souhaite se doter d’un nouvel Airbus pour Bastia. Un avion qui vient renforcer une flotte composée de six Airbus répartis entre Figari (un), Bastia (deux) et Ajaccio (trois). « Nous sommes favorables à cette action afin de rééquilibrer les choses entre Bastia et Ajaccio. Ce nouvel Airbus va créer 60 emplois directs et indirects. Ce n’est pas rien, » ajoute Pierre-François Novella.

Un constat validé par Michel Ienco, désireux de peser dans la dynamique d’un aéroport qui connaît une croissance constante de son trafic aérien : « Nous sommes là pour aider au développement de l’aéroport et notamment dans le cadre de l’allongement de l’avant et de l’après-saison touristique. Nous ne voulons pas opposer la croissance économique et le développement durable. Nous avons retrouvé le trafic de 2019. Nous sommes là aussi pour améliorer les échanges entre Bastia et le reste de l’Europe. »

ANTOINE GIANNINI