La Lettre | Saison aérienne 2022 – Partie 1 : La Corse en bonnes compagnies

La Lettre | Saison aérienne 2022 – Partie 1 : La Corse en bonnes compagnies

La saison n’est pas terminée mais les résultats à la mi-septembre confirment que le « plan de vol » consulaire en matière de trafic aérien, amorcé au coeur même de la crise sanitaire, a porté ses fruits. 

Parce que la Corse est une île, que son moral économique n’est au beau fixe que si le niveau de la fréquentation est à la hauteur des attentes de ses ressortissants, la CCI de Corse avait refusé de céder à la résignation au moment le plus critique de la crise sanitaire qui bridait tous les déplacements nationaux et internationaux. Elle avait mis à profit ce temps suspendu pour demander aux opérateurs de transport de voir plus loin que le déferlement viral et les convaincre que la Corse était une destination qui méritait toute leur attention. Grâce à son action incitative et à la mobilisation de ses équipes, notre chambre a non seulement sauvé les meubles et fait mieux que la plupart des régions en termes de trafic, notamment aérien, mais elle a anticipé sur le retour à la normale. Les fils rompus ont été renoués et, mieux encore, de nouvelles destinations ont été créées en France et dans toute l’Europe. Si la saison 2022 n’est pas encore terminée, la stratégie est d’ores et déjà payante et profite à la plupart de nos filières, celles du tourisme en tête, c’est une évidence. 

Depuis le 1er janvier donc, et jusqu’à fin septembre, près de 3,7 millions de passagers ont transité par nos quatre plateformes aéroportuaires, Ajaccio, Bastia, Calvi et Figari, qui tous, sans exception, connaissent un essor de trafic significatif par rapport à l’année dernière. Une nette croissance de l’ordre de 22 %. Dans ce ciel statistique de plus en plus bleu, c’est l’aéroport d’Ajaccio qui se hisse en tête avec 37 % de part de trafic, talonné par l’aéroport de Bastia (33 %). Figari et Calvi suivent avec, respectivement, 22 % et 8 % 

du trafic corse. Tous ont fait mieux que tirer leur épingle du jeu alors que c’était loin d’être gagné dans un contexte difficile et démoralisant entre les conflits armés, la flambée des prix de l’énergie et la baisse globale du pouvoir d’achat.

En se focalisant plus précisément sur le coeur de la saison (du 1er mai au 30 septembre), le regain des activités de nos aéroports saute encore plus aux yeux avec des résultats qui vont même au-delà de 2019, l’année de référence : ils enregistrent un trafic de plus de 2,96 millions de passagers, soit une augmentation d’environ 285 000 passagers 

(4 %). Le segment low-cost, très actif, représente à lui seul près de la moitié de cette fréquentation estivale et près de 80 % du trafic hors obligation de service public. Les compagnies à bas coût constituent bien le moteur principal de la reprise post-Covid, ce que notre chambre avait pressenti dans la période où l’on s’interrogeait sur leur survie. Au final, 2022 pourrait, pourquoi pas, se prévaloir à son tour du statut envié d’« année de référence ».

Un concours de beauté… 

L’aéroport d’Ajaccio, le plus fréquenté de tous, est emblématique d’une tendance générale, celle des changements de comportements qui ont suivi la crise sanitaire, en particulier, l’habitude des achats de dernière minute. On y enregistre un recul en juillet, août et septembre mais l’arrière-saison est prometteuse en termes de réservations. Lissée sur l’année, la hausse est importante (17%) et permettra à Ajaccio d’atteindre 1,65 million de passagers d’ici la fin de l’année. 

Pour sa part, Bastia a quasiment maintenu le trafic réalisé en 2019 (1,2 million de passagers). Entre mai et septembre, la fréquentation a augmenté de 15 % par rapport à l’année dernière avec le double ou presque de passagers sur les lignes internationales. 

L’évolution du trafic est aussi très satisfaisante à Calvi puisque les résultats dépassent de 2% ceux de 2019. Et ce qui est vrai aujourd’hui le sera encore au 31 décembre. La croissance en juillet est spectaculaire, elle pulvérise les statistiques de l’année de référence. Toujours à Calvi, le trafic « Affaires » a pris un envol inespéré avec plus de 2 100 mouvements au 31 août contre 1 400 pour toute l’année 2021 ! 

Figari ne dépare pas dans le paysage aérien de la Corse. Au contraire, la plateforme de l’Extrême-sud continue d’afficher une progression à deux chiffres (15% en tendance annuelle), ce qui doit non seulement lui permettre de dépasser allègrement le trafic de 2019 mais également de battre un nouveau record de fréquentation en passant le cap, cette année, des 900 000 passagers. Grâce aux récents investissements qui ont amélioré les conditions de sécurité et d’accueil, Figari garde sa pôle position pour l’aviation d’affaires, captant à elle seule plus de la moitié du trafic régional estival.

Lire “Saison aérienne 2022 – partie 2 : pas des paroles…en l’air”

 

CET ARTICLE EST EGALEMENT DISPONIBLE DANS SA TRADUCTION CORSE

A Corsica in compagnie bone

ARTICLE PARU DANS L’ÉDITION N°25 (octobre  2022) DE LA LETTRE – CCI DE CORSE

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