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[Corse Via Stella] Quels sont les vols directs depuis la Corse ?

Plusieurs liaisons directes sont proposées cette année entre la Corse et d’autres grandes villes. Retrouvez la liste des destinations à l’étranger assurées dans les quatre aéroports insulaires.

Les beaux jours sont là, l’été approche à grand pas, et les envies d’ailleurs se font de plus en plus pressantes.

Cette année, plusieurs liaisons directes sont proposées entre la Corse et des grandes villes d’Europe ou capitales. L’assurance d’un gain de temps appréciable pour les voyageurs, sans contrainte d’effectuer une correspondance sur le continent.

En voici la liste, pour chacun des quatre aéroports de l’île.

[La carte et la liste suivantes sont élaborées à partir des données fournies par les différents aéroports et/ou celles directement disponibles via les sites des diverses compagnies aériennes au 4 avril 2023. Ces informations sont données à titre indicatif et peuvent être amenés à être modifiées.]

Axelle Bouschon

[CORSE-MATIN] Une nouvelle ligne aérienne entre Bastia et le Maroc

 

Ce sera l’une des nouveautés de l’été au départ de l’aéroport Bastia-Poretta. Le 5 juillet, la compagnie aérienne low cost Transavia France inaugurera son premier vol entre la Haute-Corse et le Maroc.

Jusqu’au 30 août, la filiale spécialisée dans le vol pas cher du groupe Air France proposera chaque mercredi une liaison directe – et sans concurrence – vers Oujda-Angads, dans le nord-est du pays, après avoir répondu à un appel à manifestation d’intérêt lancé par la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Corse.

« Nous avons travaillé avec Transavia et le consulat général du Maroc pour proposer cette ligne qui sera la seule liaison directe et régulière entre la Corse et le Maghreb, explique Pierre-François Novella, le directeur des concessions aéroportuaires de Haute-Corse. L’objectif consiste à offrir à la communauté marocaine une nouvelle route et à connecter notre île avec un autre continent, il y a quelques années, nous avions un vol direct vers Fès, cette fois-ci nous avons opté pour Oujda, car la communauté marocaine vivant en Corse est en grande partie issue de cette région du Maroc »

Première communauté étrangère de Corse

Avec un prix moyen d’environ 150 euros aller-retour – sans bagage – cette nouvelle ligne, qui propose au total quelque 3 500 sièges sur les mois de juillet et août, a toutes les chances de trouver un accueil favorable auprès des ressortissants marocains résidant dans l’île.

Au nombre de 42 000, ceux-ci représentent la première communauté étrangère en Corse (34 %), selon les données de l’Institut national de la statistique et des études économiques (lnsee). Ils devancent ainsi les Portugais (27 %), les Italiens (14 %), les Tunisiens (7 %) et les Algériens (4 %).

« Un vol direct entre le Maroc et la Corse devient urgent à plus d’un titre, considère Najoua El Berrak, consule générale du Maroc en Corse. Au-delà de la demande de mes compatriotes, je suis sollicitée quotidiennement par les forces vives de l’île pour le développement des relations économiques, touristiques, culturelles et même académiques. Si l’on veut aller au-delà d’un vol ethnique, la région de Fès-Meknès serait sans doute la plus stratégique, car la plus à même d’engager un rapport de coopération. Une ligne toute l’année me semblerait, en outre, largement justifiée. »

La CCI espère en effet capitaliser sur cette nouvelle liaison pour élargir encore l’offre vers le Maghreb. À terme, les gestionnaires de l’aéroport ambitionnent d’ouvrir une ligne hebdomadaire, en période hivernale, entre Bastia et Marrakech.

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EN CHIFFRES

  • 42 000 ressortissants marocains résident en Corse, soit 34 % des étrangers vivant sur l’île.
  • 6 800 passagers ont transité par correspondance entre Bastia et le Maroc en 2022.
  • 3 500 sièges seront proposés par Transavia entre le 5 juillet et le 30 août.

[CORSE-MATIN] Un pont aérien entre Bastia et Lisbonne

L’offre méditerranéenne s’étoffe depuis l’aéroport de Bastia-Poretta. Après Barcelone, c’est à présent la capitale portugaise qui devient accessible en vol direct.

Le vol inaugural de Lisbonne à Bastia a été opéré hier matin par la compagnie Easyjet. « Cette connexion avec Lisbonne, capitale européenne méditerranéenne en vogue, située à l’embouchure du Tage, offre aux insulaires l’opportunité de tomber sous le charme de son histoire », peut-on lire en guise de présentation de la nouvelle ligne.

C’est aussi, et surtout, la réponse à une demande forte exprimée par les Portugais de Corse qui représentent, après les Marocains, la deuxième communauté étrangère de l’île. « Ce pont aérien était très attendu et renforcera aisément, et de manière pérenne, les échanges familiaux et touristiques depuis la Corse vers le Portugal, et vice-versa », a noté Jean Dominici, le président de la CCI de Corse.

Avec cette nouvelle opportunité de voyage, la huitième sur Bastia, Easyjet renforce sa position. « Avec des vols, le samedi et le mercredi, les Bastiais pourront s’envoler pour un long week-end. La liaison proposée jusqu’au 28 octobre permettra également de profiter de city breaks durant l’avant et l’arrière-saison, et même jusqu’au premier week-end des vacances de la Toussaint », a souligné Reginald Otten, directeur adjoint d’Easyjet France. Deux fois par semaine (mercredi et samedi) en 2h40 de vol, les passagers pourront ainsi découvrir cette ville en vogue à des prix très attractifs.

Il est en effet possible de décrocher un vol aller-retour pour 100 ou 150 €. Un prix qui varie selon la période de réservation et les sièges vacants. Sur 5 mois, 30 000 sièges sont à vendre sur cette ligne qui semble déjà avoir trouvé son public.

[CORSE NET INFOS] Le Métaverse et ses applications touristiques expliquées aux professionnels insulaires

Pour s’adapter à un secteur en constante mutation, les professionnels du tourisme insulaires peuvent bénéficier de l’appui de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Corse. Sa dernière offre en date : une journée de formation en compagnie de Denis Genevois, expert en innovation touristique, ce jeudi 16 mars à Borgo.

En plus de ses nombreux conseils, le Belge à l’accent bien marqué a présenté l’un des derniers bijoux technologiques, le Metaverse, et ses applications touristiques.

Un moyen de se mettre à la page pour les hôteliers et autres restaurateurs présents, mais aussi d’anticiper ce qui pourrait être, à l’avenir, un outil de travail intéressant.

« Le mot circule beaucoup, mais tout le monde n’a pas une idée précise de la chose. La vision de surface, c’est que le Metaverse est un casque numérique, qui permet de se balader virtuellement dans des univers qui peuvent ressembler ou non à la réalité », vulgarise Denis Genevois.

Largement utilisé dans le domaine des jeux vidéos, pour proposer une expérience plus immersive, le Metaverse s’applique également au milieu du tourisme.

« Ça peut être des choses très simples, comme le fait de dupliquer dans le monde virtuel un lieu réel : une ville, une statue, un musée. Mais pour moi, ce n’est pas le plus intéressant, on peut être beaucoup plus créatif. »

Reconstitution de lieux en ruines, modélisation d’hôtels pour choisir la chambre parfaite… Les déclinaisons touristiques sont en effet multiples, et ne demandent qu’à être explorées.

Mais pour le moment, cette technologie n’en est encore qu’à ses balbutiements, et les professionnels du secteur, en Corse, n’auraient que peu d’intérêt à investir dedans. « En revanche, c’est important de s’y préparer, pour ne pas être démuni au moment venu », explique Denis Genevois. « D’ici quelques années, on y verra plus clair. »

Des conseils personnalisés

En plus de cette conférence sur le Metaverse, certains représentants d’entreprises touristiques corses ont également pu bénéficier d’un entretien personnalisé avec l’expert, afin d’affiner leur stratégie commerciale.

C’est justement le cas de la résidence « Le Pascal Paoli » – loueur d’appartements de vacances à Moriani-Plage – dont une employée a exposé ses problématiques lors d’un tête-à-tête enrichissant.

Désireuse d’améliorer le rendu visuel du site internet, la jeune femme s’est par exemple vu proposer de modifier les photographies de la page d’accueil.

« Là, on dirait plutôt un contenu d’agence immobilière », analyse Denis Genevois. « Il faut de la mise en situation, pour que le client se projette déjà dans ses vacances. Au lieu de mettre une simple photo de la table de dehors, dressez-là, ou imaginez une mise en scène avec un jeu de société. »

Alors que la concurrence est particulièrement féroce, et qu’il faut se battre pour exister sur internet, Denis Genevois n’a pas manqué de donner quelques conseils de référencement, autrement dit, de visibilité.

« Vous êtes en bord de mer, les gens viennent faire de la pêche ou du paddle, donc il faut miser dessus au niveau des mot-clés. C’est ça qui va vous permettre de vous démarquer ! »

Un travail indispensable auquel tout le monde n’est pas encore formé. Mais la progression du tourisme, notamment en saison creuse, passera en grande partie par là.

Thibaud KEREBEL

Voir l’article sur Corse Net Infos

[CORSE-MATIN] Calvi : l’aéroport a battu en 2022 son record de trafic de passagers

Le hall de Sainte-Catherine est quasiment désert à cette période de l’année. Les deux ou trois avions quotidiens ne parviennent pas à rompre cette impression de léthargie. Pourtant, contrairement à ces apparences trompeuses, la plateforme aéroportuaire de Balagne se porte bien.

Les chiffres du trafic, les innovations technologiques, la modernisation des équipements et les perspectives d’avenir donnent le sourire aux représentants de la chambre de commerce et d’industrie, qui exploite le site.

Une conférence de presse, hier matin, a permis de détailler les raisons de cette bonne santé.

Dans l’aérien et dans le tourisme en général, l’année de référence est 2019. Les deux exercices suivants ont été très particuliers en raison de la pandémie de Covid. En 2022, les voyants sont repassés au vert.

« Le bilan de l’année 2022 est très positif, assure Pierre Negretti, le représentant CCI en Balagne. Le trafic domestique reste leader avec 296 000 passagers, soit 10 % de progression par rapport à 2019, l’année repère. Cette très nette augmentation s’explique par l’arrivée de compagnies low cost depuis 2021. Bien que décrié par certains, ce positionnement a insufflé une nouvelle dynamique. En deux ans, trois compagnies se sont positionnées et l’offre de sièges n’a cessé de croître. »

Alors que les prévisions mondiales annonçaient un retour à l’équilibre en 2025, la plateforme de Calvi a battu en 2022 son record de trafic avec exactement 346 496 passagers transportés, soit une hausse de 3 % par rapport à 2019 et de 16% par rapport à 2021.

Travaux réalisés et innovations techniques

Au niveau du trafic international, qui a mis un peu plus de temps à redécoller, le podium des destinations depuis Calvi s’établit ainsi : Cologne, Bâle et Bruxelles. Plus de 50 000 passagers en auront profité.

La Collectivité de Corse a investi 7 millions d’euros pour l’aéroport de Calvi entre 2020 et 2023. Des chantiers structurants ont été réalisés comme la création du parking sud d’aviation générale et d’affaires, qui fait passer la capacité de 12 jets à 40 postes d’aviation générale. L’aérogare a aussi été réaménagée avec une extension de la zone d’arrivée internationale, une augmentation du nombre de banques d’enregistrement et l’ajout d’un poste d’inspection et de filtrage. Le pélicandrome, dédié à la lutte contre les feux de forêt, a aussi été remis aux normes.

Concernant le volet technologique, le dispositif de contrôle des bagages en soute a été modernisé et répond d’ores et déjà aux normes qui seront en vigueur à compter de mars 2024. « Nous avons basculé, dès cette année, vers un nouveau système de détection d’explosifs, se félicite Pierre-François Novella, le directeur des plateformes aéroportuaires de Haute-Corse. Calvi est le premier aéroport de l’île à se doter de cet équipement. Nous avons aussi investi cette année dans de nouveaux locaux pour la société d’assistance aéroportuaire Casavia. Ce nouveau poste servira aussi à l’aviation d’affaires. »

Le développement de l’aéroport de Calvi a longtemps été freiné par des contraintes géographiques et météorologiques.

Le vent fréquent en Balagne vient parfois « cisailler » la trajectoire de l’avion en l’empêchant de se poser « en 18 ». c’est-à-dire dans le sens nord-sud. L’approche sud-nord, « en 36 », est rendue compliquée par le relief des montagnes qui s’élèvent rapidement autour de la plaine.

Enfin, la nuit aussi reste un problème pour les atterrissages. « Les études sur simulateur Airbus ont été concluantes pour l’atterrissage de nuit à Calvi, reprend Pierre-François Novella. Un guidage satellite, que l’on appelle approche RNP AR, permettrait au pilote de se poser de manière quasi automatique en contournant l’aéroport par l’est En cas de procédure ratée, la remise de gaz s’effectuera vers la mer. Nous avions émis l’hypothèse d’une approche par le col du Marsulinu, mais cette option concernera d’autres aéronefs moins importants. Toutefois, ces études ne valident pas encore la possibilité d’atterrir de nuit, mais nous avons bon espoir. Le décollage nocturne est lui déjà autorisé et s’est pratiqué à plusieurs reprises en 2022. La procédure a été facilitée, et l’idée est d’aller vers une banalisation des décollages de nuit pour s’ouvrir vers une plage horaire d’activité plus large, allant jusqu’à 21 heures ou plus. »

Toujours au niveau technologique, la plateforme travaille sur une décarbonisation de son escale. Les avions sur le tarmac ont besoin d’un branchement électrique pour recharger les batteries de leurs appareils embarqués. L’idée serait donc d’électrifier les aéronefs non pas sur le réseau EDF mais à l’aide d’un système associant photovoltaïque et hydrogène.

Au niveau de sa stratégie commerciale pour Calvi, la CCI a lancé un nouvel « appel à manifestation d’intérêt » ouvert à l’ensemble des compagnies européennes et dans le but d’en attirer de nouvelles. Une incitation financière de 16 euros par siège accompagne cette ambition de doper encore le trafic, en ouvrant de nouvelles destinations et en allongeant la saison.

« Notre aéroport est justifié et cohérent »

« Il y a une grosse programmation pour 2023, annonce Pierre Negretti. Nous avons un réseau de 23 lignes régulières, avec 13 lignes nationales et 10 lignes internationales, six pays desservis qui sont l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Luxembourg, le Royaume-Uni et la Suisse. Il y a sept compagnies et deux ouvertures de lignes vers Londres Gatwick et Bordeaux avec Volotea. Notre aéroport de Balagne poursuit son essor et devient plus que jamais indispensable, pour le tourisme mais aussi pour le service public et les rendez-vous médicaux notamment »

Une semaine après la parution d’un rapport de la chambre régionale des comptes soulignant « les plans stratégiques lacunaires » pour le développement de l’aéroport de Calvi (lire notre édition du 9 mars, N.D.L.R.), cette conférence de presse était, pour la CCI, l’occasion de légitimer son existence.

« L’aéroport de Calvi a toute sa place dans la région, a insisté François Acquaviva, le président du comité consultatif de surveillance des intérêts de l’aéroport. Un réel développement est en cours ici. Je me cale sur ce que dit la CRC en affirmant que le maillage aéroportuaire en Corse est cohérent, équilibré et justifié. Calvi est une plateforme attractive, dans une région enclavée. Le président Simeoni, que nous remercions pour son implication, a investi beaucoup d’argent. Cela veut dire qu’il y aura des améliorations et un service public sur la période 2024 à 2028. Investir des sommes aussi conséquentes sans maintenir les 0SP ce serait impensable. La plateforme aéroportuaire est le poumon de Balagne. C’est le plus gros employeur en été. C’est un aéroport qui existe et qui a une marge importante de développement »

Pour la chambre consulaire, le bilan est rassurant et la feuille de route claire vers une nouvelle « année de tous les records ».

JEAN FRANCOIS PACELLI

[CORSE-MATIN] Epinglée sur les aéroports de Calvi et Figari, la CCI répond

Après la publication dans nos colonnes, en date du 8 mars, des conclusions de la chambre régionale des comptes sur les concessions aéroportuaires de Figari et Calvi exercices 2017 à 2022, la chambre de commerce et d’industrie de Corse (CCI), qui gère par voie de délégation de service public, les deux structures, apporte sa position, à travers la réponse produite dans les rapports :

« Les travaux de la chambre ne pointent ni dysfonctionnement majeur, ni observation problématique, malgré les épreuves et difficultés notoires que nous avons dû surmonter pour conduire la gestion de cet aéroport au travers de la crise du Covid-19 », fait savoir Jean Dominici, président de la CCI, avant de souligner que les observations des magistrats « justifient la densité du maillage des aéroports en Corse, avec quatre plateformes. Notamment par l’insularité et le relief montagneux qui complexifie les liaisons terrestres ».

Sur la situation financière dégradée des exercices 2020 et 2021 à l’aéroport de Calvi, la CCI souligne que pour les « exercices pré et post-pandémiques, les indicateurs financiers significatifs présentent des résultats positifs, très positifs même, contrairement aux aéroports de la même strate. » 

Dans ces observations, la chambre épingle aussi le suivi et l’exécution du contrat de concession marqués par de « nombreuses insuffisances de la part du concessionnaire, la CCI de Corse. Celui-ci ne produit pas les rapports annuels obligatoires retraçant les conditions d’exécution de la concession et analysant la performance du service. Il s’est par ailleurs affranchi des modèles prévus par le contrat pour l’élaboration des documents stratégiques et programmatiques ».

Pour cette question, l’institution explique qu’il est « inexact de le mentionner de cette manière car la CCI de Corse a produit chaque année, régulièrement, les rapports obligatoires conformément aux dispositions arrêtées et validées par le concédant et a par ailleurs élaboré le plan stratégique selon le modèle prévu par le contrat ».

Même type de réponse en ce qui concerne l’endettement qui représente selon le rapport « 23 années d’autofinancement constant ». La CCI a un autre regard sur cette statistique : « L’endettement présenté de manière globale ne permet pas d’évaluer objectivement la situation financière de la concession. Il est nécessaire de distinguer la part d’endettement relative aux avances purement financières ou conjoncturelles en raison de la crise, de celles utilisées pour le financement des investissements destinés au développement de l’aéroport. »

Les critiques sur la non-réalisation du programme d’investissement, notamment pour les travaux de renforcement de la piste à Calvi amènent également une explication de la CCI, valables pour les deux aéroports : « Compte tenu des équilibres financiers fragiles de la concession, les investissements lourds ne sont déclenchés que s’il n’existe pas de solution alternative, en l’occurrence cela a été possible et réalisé sans porter atteinte aux capacités d’accueil de l’aéroport. »

La juridiction financière explique aussi que la CCI « s’est peu à peu éloignée de ses obligations contractuelles en matière d’information du concédant ». L’institution s’inscrit en faux : « Nous avons toujours produit et présenté de manière constante les documents prescrits dans le cahier des charges… » Pour rappel, la chambre s’est aussi attardée sur « le plan stratégique 2017-2020 de la CCI de Corse qui prévoyait une dépense d’investissement de 12,10 M€ financée à 60% par la Collectivité de Corse » à Calvi et 30 ME à Figari.

Là aussi, les conclusions sont négatives pour Calvi : « Les travaux les plus structurants concernant la réfection de la piste, la sécurisation de l’extrémité de l’aire de pose et l’extension des parkings des aéronefs n’ont pas été réalisés. » Mais aussi pour Figari : « Les travaux d’extension de l’aérogare, côté ville, pourtant indispensables au regard du trafic actuel, n’ont pas été effectués. »

Pour ce point précis, la CCI se défend derrière des problématiques administratives : « Si les travaux d’adaptation de l’aérogare ne sont toujours pas réalisés, et nous sommes les premiers à le regretter, c’est uniquement en raison de la délivrance tardive de l’autorisation d’engager les études du projet qui n’a été formulée par la Collectivité de Corse que le 2 décembre 2020. »

ANTOINE GIANNINI