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Impact du conflit maritime et du blocus du port de Marseille sur l’économie corse

Les conséquences désastreuses de la forte dégradation des échanges maritimes entre la Corse et le Continent et du blocus du port de Marseille depuis plus de trois semaines ne seront pleinement mesurables que dans plusieurs mois, et notamment à l’issue de la saison estivale 2020, tant les effets indirects de ces conflits se propagent dans les différents secteurs économiques, et tant ils sont dissuasifs pour les clientèles touristiques attendues.

Toutefois, d’importants effets directs sont déjà mesurables et mesurés, et sans un soutien massif et rapide des pouvoirs publics, les dégâts risquent forts d’être irrémédiables pour les commerces et entreprises les plus vulnérables (taille, exposition, dépendance aux échanges…).

Afin de répondre aux effets déjà mesurés, la CCI de Corse propose un plan de mesures d’urgence destiné également à anticiper et prévenir ces dégâts pour un tissu économique déjà fragilisé par une saison touristique 2019 de mauvaise qualité.

Ces mesures ont l’avantage et le mérite d’avoir déjà été utilisées dans des circonstances analogues dans un passé récent et leur efficacité a déjà été éprouvée à l’usage de leur déploiement sur le territoire insulaire ; elles sont décrites dans un mémo spécifique qui leur est consacré.

Mais désormais l’urgence absolue est bien de retrouver un fonctionnement normal des différentes lignes maritimes impactées, en particulier celles du service public et du port de Marseille qui voit transiter les 2/3 des approvisionnement de l’Ile.

Un appel solennel est donc adressé aux protagonistes du conflit, aux partenaires sociaux et au pouvoirs publics, pour qu’ils prennent la mesure de la situation catastrophique dans laquelle ce conflit plonge les 20 000 commerçants et chefs d’entreprises de Corse.

Cette prise de conscience doit s’accompagner de décisions urgentes afin de libérer l’étau qui une fois de plus est venu prendre la Corse et son économie à la gorge au moment où tous n’aspirent qu’à travailler normalement et préparer sereinement la saison 2020.

Signataires

CCI de Corse
MEDEF
Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat
Chambre Régionale d’Agriculture
Syndicat Professionnel des Transporteurs de Corse
UMIH
CPME
U2P
Fédération du BTP

 

IMPACTS DU CONFLIT

Ref : Mesure Etude Goodwill / Activité Ports 2017
Evaluée à 1.4 mds€/an effets directs, indirects et induits

Activité décomposée
50 % fret et 50% pax 

Port de Marseille
2/3 fret et 15% pax 

Evaluation Fret
1.4Mds x 0.5 x 2/3 = 467 /365 = 1.3 M€ par jour fret 

Evaluation Pax
1.4Mds x 0.5 x 0.15 = 105 /365 = 0.3 M€ par jour pax 

TOTAL
1.6 M€/j, soit sur 21 jours 33.6 M€ d’effets,
et donc de dégâts du conflit sur l’économie de la Corse déjà enregistrés 

PLAN DE MESURES D'URGENCE

Blocus maritime et casse sur le port de Marseille – La CCI de Corse communique

Le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Corse, Jean Dominici, ainsi que l’ensemble des élus consulaires de la Haute-Corse et de la Corse du Sud, condamnent avec la plus grande fermeté, les actes de vandalisme, commis durant le blocus du port de Marseille, et portés sur de nombreuses remorques pleines de marchandises appartenant à plusieurs transporteurs insulaires.

Le mouvement de grèves qui perdure depuis plusieurs jours vient de  franchir la ligne rouge, cette escalade d’actes violents à l’égard des entreprises de transports et plus largement des socio-professionnels de l’île est inacceptable.

Cette mobilisation était déjà lourde de conséquence sur l’économie corse dans son ensemble, aujourd’hui, les transporteurs auront à subir en sus, la perte d’une partie de leur outil de travail et certains socio-professionnels déjà en souffrance, ne pourront être approvisionnés. Il est fort à parier que les répercussions de ce conflit se feront sentir durant plusieurs mois, ayant également un impact sur le secteur touristique.

Par ce communiqué, l’ensemble des élus consulaires que je représente, apporte son entier soutien aux transporteurs et autres professionnels insulaires touchés par ce conflit.

Près de 500 commerçants participent à notre grand jeu “Per e feste compru quì”

A l’occasion de la période des fêtes de Noël, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bastia et de la Haute-Corse, avec le soutien de l’Agence de Développement économique de la Corse, dans le cadre de sa politique de soutien à l’économie locale, renouvelle une grande campagne de communication pour promouvoir le commerce de proximité, assortie d’un jeu richement doté :

40.000 € à gagner en bons d’achat à valoir chez près de 500 commerçants dans toute la Haute-Corse.

TELECHARGER LA LISTE DES COMMERCES PARTENAIRES

Lancement du projet RéSO TPE/PME

L’Université de Corse et la Chambre de Commerce et d’Industrie Territoriale de Bastia et de la Haute-Corse s’associent dans un programme de recherche inédit, destiné à comprendre et à accompagner le développement de l’écosystème de TPE-PME insulaires : le projet Réso TPE/PME

Aujourd’hui dans la salle du Conseil de l’Hôtel consulaire, le projet Réso TPE/PME a donc été officiellement lancé par le Président Jean Dominici.

Voici son discours :

Je suis très heureux de vous accueillir pour cette conférence de presse qui marque le démarrage du projet RéSO TPE/PME.

Porté par l’équipe « Territoires, Ressources et Acteurs » de l’Unité Mixte de Recherche 6240 LISA CNRS – Université de Corse, en partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bastia et de la Haute-Corse, ce projet de recherche a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la compétitivité des TPE-PME à travers une compréhension approfondie et un accompagnement spécifique des stratégies de coopération entre les entreprises du territoire.

D’une durée de 3 ans, ce projet bénéficiera donc de la contribution de 14 chercheurs de l’Université de Corse, de chercheurs des Universités de Montpellier et de Clermont Auvergne, ainsi que de l’appui d’un ingénieur d’études de l’Université de Corse et de 3 techniciens de la CCI.

Il s’inscrit dans l’Axe 3 du PO CORSE-FEDER FSE 2014-2020, et bénéficie du soutien financier de la Collectivité de Corse et du soutien opérationnel de l’ADEC. 

Il se situe dans la perspective dessinée par la Stratégie Régionale d’Innovation de la Corse, pour qui les pratiques coopératives inter-firmes représentent des vecteurs d’innovation et de compétitivité.

Quand l’Université de Corse a sollicité notre Compagnie Consulaire afin de collaborer sur ce projet, j’y ai répondu favorablement car notre expertise dans les différents domaines concernés, notre réseau professionnel, notre connaissance des entreprises insulaires et du terrain permettra d’enrichir les réflexions menées par l’Université et d’assurer l’interface avec les socio-professionnels.

Permettez-moi également de me féliciter de ce partenariat, qui se concrétise par cette une collaboration dynamique autour des problématiques propres et d’enjeux spécifiques à nos entreprises insulaires. 

En effet, l’étude que nous avons réalisée en 2019 afin d’évaluer les impacts de l’insularité et des coûts cachés sur les performances économiques des entreprises corses, nous a permis de produire un argumentaire économique mettant en avant, en les chiffrant, les freins et surcoûts que doivent affronter nos TPE/PME pour exercer normalement leurs activités.

Comprendre comment fonctionnent les entreprises et les accompagner dans la mise en œuvre de dynamiques coopératives apparaît comme une voie privilégiée de renforcement de leur compétitivité.

Le projet RéSO TPE/PME doit donc s’appréhender comme un élément de travail, fruit d’une concertation de l’Université de Corse et des opérateurs économiques que sont l’ADEC et les Chambres de Commerce et d’industrie. 

Il s’inscrit clairement dans une démarche d’identification, de compréhension et de développement de pratiques et de stratégies coopératives qui permettraient aux entreprises de renforcer leur compétitivité. 

A travers :

  • L’identification, l’analyse et la mise à disposition de connaissances scientifiques et opérationnelles,
  • L’accompagnement des acteurs économiques dans le développement de pratiques coopératives. 

Ainsi nous l’espérons, ce projet contribuera à favoriser l’émergence et la réussite de projets de coopération inter-organisationnelles et permettra de renforcer la capacité des TPE/PME insulaires à générer de la valeur ajoutée et ainsi améliorer leur compétitivité.

Il s’agit d’un projet innovant et ambitieux, et bien sûr, je me félicite en tant que Président de la CCI, non seulement d’accueillir la conférence de presse de lancement, mais bien entendu d’y contribuer activement.