[La Lettre] Crise sanitaire : L’onde de choc

[La Lettre] Crise sanitaire : L’onde de choc

Le préfet de Corse a été rendu destinataire d’une note relative à l’état des lieux après une année de crise sanitaire, fruit d’un minutieux travail de prospective conjointement mené par la Collectivité de Corse et la CCI régionale, en coopération avec les organisations professionnelles.

Un diagnostic, une onde de choc serait-il plus juste de dire, en grande partie validé par les services de l’État. Elle tend à démontrer que l’architecture économique spécifique de la Corse l’expose à une phase de récession sans précédent, notamment dans le secteur touristique où le caractère présentiel est déterminant.

Pour notre président comme pour le président du Conseil exécutif, le constat impose l’instauration d’un régime dérogatoire distinct des autres régions métropolitaines.

La note est argumentée. La perte de PIB en Corse est estimée, sur l’année 2020, à 16,8 %, le double du fléchissement national. Les indicateurs sociaux trahissent la perte d’activité : le nombre d’allocataires au RSA a augmenté de près de 15 % et l’allocation de solidarité spécifique a été accordée à 7 % de personnes en plus par rapport à l’année précédente.

La dette globale accumulée s’élève à 1,3 milliard d’euros, soit les deux tiers de l’aide financière de l’État. L’urgence est donc requise dans les mesures à prendre mais certainement pas pour l’arrêt des indemnisations gouvernementales et la sortie de l’activité partielle pour ne pas grever la masse salariale et encourager les licenciements.

Pour aller plus loin : Le bonheur est dans le prêt

 

ARTICLE PARU DANS L’ÉDITION N°8 (MARS 2021) DE LA LETTRE – CCI DE CORSE