[La Lettre] Le transport aérien sur un petit nuage…

[La Lettre] Le transport aérien sur un petit nuage…

Aéroports : L’heure du bilan 

Les quatre aéroports de Corse connaissent un net regain d’activité et des résultats qui flirtent avec 2019, l’année de référence. Le plan de reconnexion porté par la CCI de Corse a payé…

Le ballet aérien sur la piste des aéroports corses a été un beau spectacle pour tous les acteurs économiques de l’île. Certes, l’augmentation du trafic de près de 50 % par rapport à l’année dernière ne constitue pas en soi une grande performance dans la mesure où le virus a cloué les malades au lit et les avions au sol. Mais elle fait la démonstration irréfutable que le plan de reconnexion engagé par la CCI de Corse dès le printemps 2020 a porté ses fruits et a permis aux quatre plateformes d’enregistrer à la fois des taux de progression supérieurs à la moyenne ainsi que des écarts par rapport à 2019 très largement inférieurs à ceux des escales nationales.

Dans ce séduisant paysage aérien, qui s’est paré des couleurs de l’été indien, l’impérial aéroport Napoléon-Bonaparte d’Ajaccio arrive en tête avec 38 % de part du trafic, suivi de près par Bastia avec 31 %, Figari, quant à lui, représente 23 % et Calvi avec 8 % consolide sa position. Au coeur même de la saison (du 1er mai au 30 septembre), les quatre plateformes aéroportuaires auront été arpentées par 671 920 passagers se rapprochant ainsi du trafic réalisé en 2019, soit 2 891 651 passagers et un maintien de 92 % du trafic enregistré cette année-là.

Durant la saison estivale, le segment low-cost a également connu une forte activité et représente à lui seul 1 312 243 passagers, soit 82 % du trafic hors OSP (obligations de service public) réalisé sur cette période. Une fois encore, la CCI de Corse remercie l’ensemble des compagnies aériennes qui ont accepté, souvent en prenant des risques, de promouvoir la destination Corse au moment où tous les vents étaient contraires. Beaucoup ne le regrettent pas puisque la plupart d’entre elles vont remettre ça la saison prochaine lorsqu’elles n’ont pas, pour certaines, déjà pris la décision de maintenir leur pont aérien pendant l’hiver.

Ajaccio à deux doigts de 2019

Le seuil du million de passagers transportés a été franchi le 11 septembre dernier. Le trafic cumulé (du 1er janvier au 30 septembre) avoisine les 1,13 million contre 1,38 million en 2019, l’année de référence. Si l’on se réfère à la saison estivale, la comparaison est encore plus significative puisque, de mai à septembre, le trafic est quasiment identique à celui de 2019, particulièrement grâce aux mois de juillet et d’août, affichant une moyenne de progression de l’ordre de 10 %.

 

L’aéroport d’Ajaccio devrait terminer l’année 2021 avec un niveau de trafic supérieur à 1,3 million de passagers (+40 %) contre 1,6 en 2019.

Bastia a redressé la barre

Le trafic cumulé au 30 septembre est de 941 312 passagers soit +41% comparé à 2020. Sur la même période, Bastia-Poretta a maintenu 73 % de son trafic réalisé en 2019 (1,2 million de passagers), année de référence. Sur la saison estivale entre mai et septembre, l’évolution du trafic est marquée par une forte hausse de 55 % par rapport à 2020, représentant 288 131 passagers supplémentaires. Comparé à 2019, la plateforme a retrouvé 83 % de son flux. Bastia devrait terminer l’année avec un niveau de trafic de l’ordre de 1,2 million de passagers contre 1,5 en 2019.

Calvi, “poussée nationale”

Sainte-Catherine a vu passer 252 099 passagers au 30 septembre, soit une nette progression de 62 %, retrouvant ainsi 84% du trafic réalisé en 2019. La saison estivale est boostée par une réelle poussée du trafic national de l’ordre de 58 % par rapport à 2019. Juillet et septembre ont connu un essor respectif de 5 et 4 % comparés à l’année de référence. Calvi devrait terminer l’année avec une affluence estimée aux alentours 280 000 passagers contre 336 514 voyageurs en 2019.

Figari, les “affaires” vont bien

Les chiffres de la plateforme de l’Extrême Sud sont encore plus éloquents. En 2020, elle avait limité la casse avec un niveau de baisse parmi les plus faibles en Europe. Au 30 septembre dernier, elle a déjà dépassé le trafic de 2019 sur la même période, surtout grâce à juillet (+26 %) et août (+18 %). Septembre est également très bénéfique avec 10% de progression par rapport à 2019. À la fin de l’année, le bilan aura franchi le cap des 760.000 passagers, dépassant ainsi le trafic record de 2018 (756.000). Figari se singularise enfin par le trafic « affaires » qui a pris un envol spectaculaire : plus de 3 000 mouvements l’année dernière, 21 % de plus qu’en 2019. La tendance ascensionnelle se confirme avec 3 400 mouvements au 30 septembre et l’arrière-saison ne ralentira pas la cadence.