[CORSE-MATIN] Avec les étudiants, à l’école du tracas du quotidien

[CORSE-MATIN] Avec les étudiants, à l’école du tracas du quotidien

Un panel d’étudiants de la Kedge Business School de Bastia pour entendre parler du pays. Après une étape au service d’incendie et de secours de Haute-Corse, Gérald Darmanin a fait escale au restaurant Chez Walter, à Lucciana, à la mi-journée.

Au menu : un déjeuner – hors caméras – sous la forme d’un entretien groupé avec une quinzaine d’étudiants de l’école de commerce et de management. Au sortir de ces échanges, l’impression se révèle plutôt positive.

« Le ministre a souhaité que nous lui fassions part des problématiques que nous rencontrons au quotidien, explique Francesca Poli, une étudiante de 23 ans. Cela nous a permis d’aborder les questions de l’emploi, les difficultés d’accès au logement, le prix du foncier, l’inflation, la situation de la langue corse… Il n’a pas pris d’engagement mais s’est montré très attentif à nos préoccupations. »

Autour de la table, le préfet de Haute-Corse, François Ravier, et le président de la chambre de commerce et d’industrie, Jean Dominici, sont également présents.

« Il a voulu prendre la température »

Outre les problématiques économiques, sociales et culturelles, le ministre a voulu connaître le sentiment de ses convives sur le processus politique en cours et l’idée d’une éventuelle évolution institutionnelle vers un statut d’autonomie. « Il a voulu savoir quelle était notre vision des choses, raconte Ghjuvan’Lurenzu Feretti, 24 ans. On a bien senti qu’il voulait prendre la température et il s’est montré très concerné par la mission qui lui a été confiée. »

S’enquérir de l’avis d’une jeunesse insulaire parfois éruptive qui a été en première ligne pendant les événements de mars dernier, dans un maquis de colères, c’était sans doute l’objectif du ministre Darmanin.

« De là où il est, il lui est sans doute difficile d’avoir une vision objective sur ce qui se passe chez nous, considère Nicolas Girolami, 22 ans. Nous lui avons parlé de nos difficultés pour accéder au logement, à l’emploi, de la situation de notre système de santé… S’agissant de l’autonomie, il nous a aussi expliqué qu’il n’y avait pas que des bons côtés, et que cela ne réglera peut-être pas tous les problèmes. Il a noté beaucoup de choses sur son carnet. Nous verrons bien ce que tout cela donnera. »

JULIAN MATTEI