Revue de presse

[Corse-Matin.com] Nouveaux vols d’Air Corsica vers l’Italie

La compagnie aérienne insulaire a lancé depuis samedi ses premiers vols entre Figari, Calvi et Milan. Ils seront assurés par un ATR de 72 sièges, jusqu’au 4 novembre et reprendront dès le printemps 2024

[CORSE-MATIN] Vol Bastia-Rome : une liaison aérienne qui en appelle d’autres

En inaugurant hier la première liaison entre Bastia et Rome, après celle d’Ajaccio, Air Corsica et ses partenaires poursuivent le déploiement du pont aérien entre la Corse et l’Italie.

Avec un objectif majeur : pérenniser ces lignes sur toute l’année et tous les aéroports insulaires.

Rejoindre « la Ville éternelle » en moins d’une heure de vol. C’est ce que propose depuis hier après-midi la compagnie aérienne Air Corsica, au départ de l’aéroport de Poretta, avec l’inauguration de cette première traversée aérienne depuis Bastia avec l’Italie.

« C’est une idée que nous avions depuis un certain temps, et qui a mis plus de temps que prévu à se concrétiser, reconnaît Luc Bereni, président du directoire d’Air Corsica. Avec cette crise sanitaire, nous étions dans l’incertitude totale, il était difficile de mettre en place ce genre d’initiative. Cette fois, nous pouvons dire que cette période est derrière nous. »

Depuis hier et jusqu’au vendredi 1er septembre, la compagnie insulaire met en place deux rotations par semaine, les lundis et vendredis, « avec au total 2 600 sièges qui permettront aux insulaires de s’évader, mais cela sera aussi bénéfique au tourisme en Corse, avec la possibilité pour les Romains, et plus globalement les Italiens, de se déplacer chez nous en moins d’une heure », se félicite le numéro un d’Air Corsica. « Après les taux de remplissage encourageants de la ligne avec Ajaccio l’an dernier, nous sommes confiants pour celle-ci. Le premier vol affiche déjà plus de 70 % d’occupation de l’appareil. »

« Pérenniser et multiplier ces lignes toute l’année »

Pour Paul Trojani, élu de la chambre de commerce et d’industrie de Corse, ancien président de la CCI de Haute-Corse, « cette nouvelle ligne doit en appeler d’autres. Maintenant, il faut étendre cela à tous les aéroports de l’île. Plus d’avions se poseront sur les tarmacs et plus nous serons heureux ».

Des lignes pour le moment estivales mais qui ne devraient donc pas le rester bien longtemps, avec une volonté de la part de toutes les parties prenantes du projet de les étendre au plus vite. « Pour 2024, les lignes seront ouvertes dès le mois de mai et jusqu’à la fin septembre, soit cinq mois l’année prochaine sur Bastia-Rome et Ajaccio-Rome, détaille Luc Bereni. Ouvrir une réelle ligne entre la Corse et l’Italie, c’est quelque chose que nous espérons inscrire dans la durée. »

Renforcer et étendre les ponts aériens entre la Corse et la Botte, c’est également l’ambition d’Angèle Bastiani, présidente de l’Agence du tourisme de la Corse (ATC). « L’Italie est un pays voisin de notre île sur les plans géographique, culturel et historique, soutient-elle. Il était important, avec nos partenaires que sont la CCI et Air Corsica bien sûr, de renforcer, voire de recréer ces liens, avec, dès septembre, l’ouverture de lignes vers Milan au départ de Figari et de Calvi. Nous travaillons avec les partenaires pour pérenniser et multiplier ces lignes sur toute l’année, cela fait partie de notre politique. »

« On a besoin de ça en Corse »

Du côté du porte-monnaie, il faudra débourser un prix minimum d’appel de 99 € TTC l’aller simple, avec un bagage en soute de 23 kg. De quoi décourager certains avec l’inflation qui frappe de nombreux ménages insulaires depuis l’année dernière ?

Pas forcément, selon Luc Bereni : « Les données que nous collectons nous indiquent que la demande reste forte malgré la crise de l’inflation. Bien entendu, les prix ont augmenté. Mais avec cette crise qui semble ralentir, les Corses ont toujours envie de se déplacer et nous sommes là pour leur apporter la solution au juste prix. »

Quid des principaux concernés ? « Sur le prix, on peut toujours faire des efforts, c’est sûr, mais nous avons une offre avec moins d’une heure de vol pour aller à Rome, ça reste très intéressant, se satisfait Marie-Ange, qui s’apprête à embarquer avec son époux pour ce vol d’inauguration. Cela permet des ouvertures sur l’extérieur. On a besoin de ça en Corse. »

À quelques mètres du couple, Christelle fouille dans son sac pour dénicher sa carte d’embarquement. La jeune Bastiaise se languit de rejoindre la capitale italienne pour « mes premières vacances depuis la Covid, précise-t-elle. Je n’avais plus quitté la Corse depuis, et là, je vais rejoindre une cousine qui habite à Rome. Le fait de pouvoir partir en aller simple en moins d’une heure, c’est juste super. Le prix du vol ? Honnêtement, je n’ai pas trop regardé. L’envie de voyager me démangeait ! »

JEAN-TOUSSAINT LEGATO

 

 

[ALTA FREQUENZA] Bilan et perspectives de la CCI de Corse

L’Assemblée générale de de la CCI de Corse s’est tenue ce mercredi.

Impact de la crise COVID, transfert de tutelle CCI vers CdC, rapports de la chambre régionale des comptes au sujet des concessions aéroportuaires ou ouverture d’une grande école de formation ont été débattus durant cette AG.

Les élus consulaires ont ainsi souligné leur volonté de travailler en transversalité et en collaboration avec leurs partenaires que sont l’État et la Collectivité de Corse, pour gommer les difficultés dans un contexte national et international perturbé.

On écoute Pierre Orsini, vice-président de la CCI de Corse.

Maria Lanfranchi

 

[CORSE NET INFOS] Enquête de performance des CCI de France : La Corse conserve son leadership

La Chambre de Commerce et d’Industrie de Corse (CCI) tenait son assemblée générale ce mercredi 31 mai au Palais des Congrès d’Ajaccio. L’ordre du jour chargé a permis de faire le bilan des actions de l’organisme, de mettre en évidence ses enjeux, ses réalisations et ses futures orientations, ainsi que d’évoquer les résultats de l’enquête nationale de performance des CCI qui classe la Corse en tête du classement pour la 3ème année consécutive, comme l’explique Pierre Orsini, vice-président de la CCI de Corse 

– Ce mercredi matin, en introduction de l’Assemblée générale de la CCI, le président Jean Dominici s’est réjoui des résultats de l’enquête nationale de performance des CCI. Quel est l’objet de cette enquête ?
– C’est une enquête indépendante faite par OpinionWay pour CCI France qui mesure un ensemble de performances des Chambres de Commerce et d’Industrie, et surtout la satisfaction des gens qui ont un rapport direct avec elles. Nous sommes heureux de voir que la CCI de Corse est placée en tête de ce classement au niveau national. Bien souvent c’est vrai que dans les classements nationaux on regarde vers le milieu et vers la fin en ce qui concerne la Corse, là il va falloir regarder en tête des performances et nous en sommes fiers. Nous saluons le travail collectif des agents de la CCI de Corse qui a permis d’arriver à ce très bon résultat.

– C’est la 3e année consécutive que la CCI de Corse est en tête de ce classement. Qu’est-ce que cela signifie ?
– Que la Corse a une façon de travailler qui est assez transversale avec l’ensemble des acteurs économiques, et que nous agissons sûrement de manière différente et de manière plus performante que les autres CCI qui se conforme plutôt à des rôles uniquement de conseils en entreprise. Nous, nous sommes plutôt dans le cœur de l’action avec la gestion de nos ports et de nos aéroports. C’est ce qui fait peut-être aussi la différence. Tout comme l’implication des salariés de la CCI. Tout cela vient valider un modèle de performance.

– De bons résultats qui vous encouragent à maintenir le cap…
– Oui, cela nous donne une obligation de résultat et cela nous encourage à développer naturellement les partenariats comme nous le faisons naturellement. Et puis aussi à insuffler quelque chose au niveau de la Collectivité de Corse. C’est ce qu’on espère faire prochainement d’ailleurs.

– Cette Assemblée générale a aussi été l’occasion de dresser le bilan de la CCI de Corse. Quel est-il ?
– Le bilan est plutôt positif, car on voit bien que nous avons rebondi après ces deux années difficiles suite au Covid. Mais naturellement, nous avons aussi des inquiétudes sur la saison qui arrive, alors que le printemps a été assez morose. Donc nous nous activons sur ces chantiers-là. Et puis il y en a un autre très important pour nous, c’est le rapprochement et l’intégration de la CCI de Corse auprès de la Collectivité de Corse. L’échéance approche et nous avons été rassurés par les propos de Bruno Le Maire qui nous a indiqué que les choses allaient dans ce sens et aussi des propos du président Gilles Simeoni qui fait tout ce qu’il peut en ce moment pour que cette intégration soit rapide et efficace.

– Quels changements cette intégration induira-t-elle pour la CCI ?
– Je pense que le fait de rationaliser les choses, d’avoir un rapprochement avec tous les organismes de décision comme l’ATC, l’ADEC, rendra les choses beaucoup plus efficaces. Et puis je pense aussi que le fait de pouvoir maintenir nos concessions aéroportuaires et portuaires pèse lourd dans la balance.

Manon Perelli

Voir l’article sur Corse Net Infos

[3Corse ViaStella] Politique : Pour Bruno Le Maire, la réforme constitutionnelle est “une opportunité à saisir pour la Corse”

Dans un entretien publié ce mois-ci dans La Lettre de la Chambre de commerce et d’industrie de Corse, le ministre de l’Économie a notamment évoqué les discussions sur l’avenir institutionnel de l’île ainsi que la fiscalité des entreprises.

“La Corse doit se saisir de l’opportunité d’une réforme constitutionnelle.” 

Ce sont les mots de Bruno Le Maire dans une interview parue dans La Lettre de la Chambre de commerce et d’industrie de Corse du mois de mai.

Interrogé sur le processus de Beauvau et sur les éventuelles “déclinaisons économiques” que pourrait conférer un statut d’autonomie, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique est resté prudent :

“Les discussions sur l’avenir institutionnel de la Corse sont en cours et il est donc bien trop tôt pour tirer des conclusions. Le président de la République a indiqué qu’une réforme constitutionnelle était envisageable. C’est là une perspective digne d’intérêt. L’ensemble des acteurs de l’île et du continent doivent se saisir de cette opportunité.” 

Cette révision constitutionnelle pourrait être initiée après l’été prochain par le président de la République.

Fiscalité des entreprises

Lors de sa dernière visite dans l’île, en octobre 2018, Bruno Le Maire avait fait le voeu que la Corse soit un modèle de réussite économique insulaire aux yeux de tous les pays européens. Ce qui pourrait peut-être passer par un statut fiscal spécifique afin de réduire les inégalités liées à l’insularité entre les entreprises corses et celles du continent ?

“La Corse, répond le patron de Bercy, bénéficie déjà d’un grand nombre de dispositifs fiscaux favorables, qui visent à atténuer les inconvénients liés à l’insularité et à faciliter son développement économique : abattement spécial de 25 % sur la taxe foncière, crédit d’impôt pour l’investissement en Corse ou encore réduction d’impôt au titre des fonds d’investissement de proximité. J’ai tenu à conforter ces dispositifs dans la loi de finances pour 2023 et prévu un régime de taxation spécifique des plus-values immobilières les plus élevées sur l’île, afin d’apporter une solution à la sur-spéculation. Rien n’est jamais figé dans le marbre.”

“Nous soutenons tout projet de création d’une école du tourisme digne de l’île.” 

Bruno Le Maire

Le ministre de l’Économie s’est également exprimé sur la création d’une école hôtelière à Ajaccio. Le projet est porté par la Chambre de commerce et la Collectivité de Corse.

Bruno Le Maire le soutient : “La Corse est l’une des régions les plus touristiques de France, ce qui contribue fortement à son économie, et elle s’empare des grands enjeux environnementaux qui vont la préserver. Pour soutenir cette activité et créer de l’emploi localement, nous avons besoin de former des jeunes à l’accueil, au service, à l’hôtellerie à un niveau d’excellence. Avec Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, ndlr), nous soutenons donc tout projet de création d’une école du tourisme digne de l’île, qui répondra à ses besoins.”

L’entretien se conclut avec l’éventualité d’une prochaine visite de Bruno Le Maire en Corse.

“Le plus tôt sera le mieux !”, confie le locataire de Bercy.

En attendant, les élus insulaires ont rendez-vous le 16 mai à Paris avec un autre ministre, Gérald Darmanin, pour la reprise des discussions sur l’avenir institutionnel de l’île.

ALAIN STROMBONI